Si tu ne peux pas avoir accès à la culture, c´est la culture qui vient à toi ! Mettre en place un cinéma itinérant en Amérique du Sud  pour favoriser la diffusion d'oeuvres cinématographiques, audiovisuelles et documentaires auprès d'un public qui n'a ni l'occasion, ni les moyens d'aller dans une salle fixe, c´est le pari de Fred & Alex  !

Fondée en 2009, cette association de loi 1901 est née de la volonté d'encourager l'accès à la culture (et dans ce cas précis le cinéma) à un public connaissant peu ou pas le cinéma sur grand écran en raison de l'isolement géographique et/ou social. Les séances sont bien évidemment gratuites.

Les objectifs de l´association sont multiples :

• permettre à la fois une animation culturelle généralement absente dans la plupart des villages géographiquement isolés,
• organiser des débats à la fin des projections, créer des espaces de paroles donnés au public,
• faire connaitre le cinéma sud-américain (Par exemple, il n´y a seulement que 3 cinémas à Arequipa, deuxième ville du Pérou. Et la majorité des films projetés sont des productions nord-américaines. Avec l'omniprésence du cinéma américain sur ses écrans, le Pérou se retrouve avec une régression de sa production nationale...),
• générer les échanges entre la population locale,
• pousser à la réflexion sur les grandes thématiques projetées, faire découvrir d´autres réalités aux jeunes...

Alex & Fred 

Le soutien des collectivités publiques, une nécessité !

Organiser des projections, l´idée est formidable. Mais encore faut-il que les populations locales soient au courant ! Aussi, lors de leurs différentes tournées, Fred & Alex doivent etre en étroite collaboration avec les municipalités afin de réserver la salle dans laquelle sera projeté le film / le documentaire, prévenir la population à l´avance, prévoir l´installation électrique... Ce qui n´est pas toujours évident à organiser. Pour le reste, Fred & Alex se chargent de faire venir le matériel par leurs propres moyens (lecteur DVD, vidéo-projecteur, groupe électrogène, sonorisation, l´écran 4*3, fonds cinématographiques / documentaires...).

Les soutiens financiers et partenaires de l´association

En décembre 2010, l'association Imagenes donde Andes a obtenu une subvention de 2 500€ du Conseil Régional Ile-de-France pour la mise en place d'un cinéma itinérant dans la région de Moquegua. Cherchant à compléter cette subvention, Fred & Alex sont revenus en France en janvier 2011 pendant quelques mois afin de trouver de nouveaux fonds. Cette recherche de fonds est une condition essentielle pour la poursuite de leurs projets.

L´association est également partenaire avec plusieurs organisations : El Grupe Chaski (comunicacion audiovisual), l´Alliance Francaise, l´Ambassade d´Espagne au Pérou, Docu Pérou, l´ambassade de Suisse au Pérou...

Alex lors d´une projection

Projection dans le village de Cambria, près du lac titi caca

Pour connaitre l´actualité d´Imagenes Donde Andes : http://imagenesdondeandes.blogspot.com/

L´Observatoire des Prisonniers d´Arequipa (OPA) est une association sans but lucratif reconnue d´utilité publique, qui oeuvre pour la protection des droits des  détenus, notamment en matière d´éducation, de santé, de dignité… 

L´association a plusieurs champs d´actions.

Outre le soutien aux adultes, elle s´occupe des enfants qui rencontrent des difficultés et qui parfois manquent l´école pendant quelques mois. Il s´agit du projet “Niños Libres”. Ce programme recouvre plusieurs champs d´action :
- Rendre visite aux enfants privés de liberté et leur assurer notamment un suivi éducatif, moral, jouer avec eux…
- S´occuper des enfants des rues,
- Informer et prévenir le virus du VIH, la consommation de drogues,
- Accompagner les personnes privées de liberté : maintenir le  lien social, familial, etc.

L'équipe

Portée par Roberto (historien de formation, il s'est spécialisé en Droits de l'Homme et n`hésite pas à jouer au foot avec les gosses!), l'équipe compte actuellement 13 personnes, dont quelques volontaires qui restent plusieurs mois.

Les programmes

Outre ses activités permanentes et la publication de plusieurs brochures, OPA développe plusieurs projets :
- "La cultura de la paz", en partenariat avec la police et la cour de Justice . Ce programme a pour objctiif de cerner les causes de la délinquance juvénile afin de mieux la combattre,
- un projet de théatre,
- un projet de clip sur l'histoire de "los niños",
- en aout, débutera le projet d'un groupe de musique constitué d'adultes, adolescents et enfants. Ce "music band" s' inscrit dans une perspective d'introspection, d'auto-estime, de promotion de l'identité et de la diversité culturelle.

Les partenaires :

OPA travaille en partenariat avec plusieurs structures locales et internationales.

Au niveau local, elle intervient au sein des écoles sur des thématiques diverses : sensibilisation des enfants a l´environnement, prévention de consommation de drogues, éducation sexuelle, etc. Elle travaille aussi avec les universités, la municipalité et le pouvoir judiciaire.
OPA travaille aussi avec plusieurs organisations internationales, telles que AGIR et BIRE (Office International catholique de l´enfance). BIRE a notamment developpé dans 5 pays d´Amérique Latine un  programme (SINiños) relatif à la protection de l´enfance.

Roberto sur les ondes...

Après avoir passé 25 ans à rendre visite aux détenus, Roberto donne de la voix et leur donne la parole tous les soirs dans une émission de radio "la voz de esperancia". Cette émission, programmée de 21h à 23h, n' est pas unilatérale, mais plutot un programme d' échange et d' information entre les auditeurs, les détenus et leurs familles.

Muchas gracias Roberto por tu disponibilidad !

A la suite d´un premier contact avec le Père Alain Leroux, Prêtre français du diosèse de Bayeux-Lisieux, installé au Pérou depuis plus de 20 ans, nous avons eu l´opportunité de découvrir son association "La Casa Hogar" en nous rendant sur place.

L´association "La Casa Hogar"

La Casa Hogar est une maison d'un quartier périphérique d'Arequipa, tenue par le Père Alain Leroux. Cette maison accueille 35 enfants qui ont connu des situations difficiles (violence familiale, vie dans la rue...). Ces enfants, confiés par leur famille ou par le tribunal pour enfants, peuvent ainsi bénéficier d'un cadre de vie plus structuré et propice à leurs études.

La pauvreté des zones rurales accentue l´isolement des enfants

Une partie des enfants qui arrivent au centre viennent des régions rurales, dont le taux de pauvreté est plus élevé que dans les régions urbaines. Le travail y occupe une place centrale. Face à l´insuffisance des revenus économiques des parents, une partie des enfants qui arrivent au foyer n’ont pas eu la chance de recevoir une éducation faute de moyens économiques et de présence des parents au quotidien. Face à cette situation de pauvreté, les parents cherchent souvent un emploi supplémentaire ou plus rémunérateur, ce qui les oblige à s’éloigner de leur foyer régulièrement. Ainsi, les enfants restés seuls ou peu encadrés choisissent parfois de quitter leur foyer pour aller dans la rue dans l’espoir d’y trouver du travail, souvent très demandant physiquement pour leur jeune âge.

La perte progressive des traditions communautaires

Il faut ajouter à cela la transformation d’une société péruvienne « traditionnelle » qui s’ouvre progressivement sur le monde extérieur et se modernise. Pour les populations vivant dans la Serra (Les hauts plateaux) ou la Selva (la foret), ceci s’accompagne souvent d’une perte des valeurs ancestrales et familiales qui cimentaient auparavant ces communautés.

L´arrivée des enfants à La Casa Hogar

Après une histoire qui souvent les a détruits et d’où ils sont sortis pour aller vivre dans les rues, les enfants arrivent au centre par des chemins divers : les premiers, le Père Alain Leroux est allé  les chercher dans la rue. Maintenant que la maison est connue, ils viennent par leurs propres moyens ou amenés par leurs parents, ou encore envoyés par le juge familial.

Un grand merci aux 3 volontaires J.B, Guillaume et Max qui nous ont fait la visite de la maison, des chambres des enfants, de la cuisine commune, ainsi que la présentation de leurs activités au sein du centre. J.B a d´ailleurs monté son association afin de soutenir (notamment par la recherche de fonds) les enfants des rues d´Arequipa : http://www.quandsourirecestgrandir.org/ : chapeau les garçs ! Merci également au Père Alain Leroux pour son temps précieux, entre la prise en charge des enfants et les messes, un emploi du temps bien rempli.

Pour en savoir plus sur La Casa Hogar : http://www.casahogarninojesus.org/index_f.htm

A Lima, nous avons fait la connaissance de Juan-José, un ami d´ami de Jeanne. Il nous a fait une visite guidée de son quartier, (Miraflores) et nous a expliqué les problemes de Lima, notamment liés au manque d´eau ou à la pollution générée par les nombreux véhicules.

Juan-José, sociologue - urbaniste, est salarié de l´ONG "Ciudad nuestra", qui s´occupe des politiques d´aménagement urbain de Lima. Son projet, intitulé "todos somos dateros", a pour ambition de promouvoir les moyens de transports non motorisés. Selon les zones, il s´agit d´améliorer le fonctionnement du métro, ou de développer l´utilisation du vélo, notamment par l´amélioration de la sécurité, la signalisation, les infrastructures, la prévention et le développement de pistes cyclabes.

Pour en savoir plus, voici le lien du site, qui permet notamment aux résidents de Lima de déposer leurs commentaires et permettre une meilleure prise en compte des problématiques locales : http://www.datea.pe/
 

Depuis notre arrivée, nous sommes restées 5 jours dans la capitale Péruvienne.

Pour la petite histoire

Environ 10 millions d´habitants vivent à Lima, 5eme plus grand ville d´Amérique latine. Lima est le centre commercial, financier, culturel et politique du Pérou et concentre en même temps deux tiers de l’activité industrielle du pays (production de véhicules motorisés, de textile, de papier, de peinture et agroalimentaires). Le centre-ville de Lima a été classé patrimoine mondial de l´UNESCO.

Lima, quand l´eau devient un luxe...

Lima est la ville la plus étendue sur un désert, avant Le Caire. Le climat y est plus frais que celui de villes situées à la même latitude et à la même altitude dans d'autres parties du monde. Mais il y pleut environ 10 minutes par an. Un "désert humide", mais pas assez d'eau pour tout le monde...

Une inégalié financiere. Les réseaux de distribution ne sont pas installés partout, ceux qui en bénéficient - les quartiers riches - paient l’eau à un coût moindre, l’acheminement étant par nature plus facile que par camions citernes.

Les migrations accelerent le probleme de l´eau. Le problème de l’eau au Pérou, et plus particulièrement dans la ville de Lima, est avant tout lié aux flux migratoires. Chaque jour, des centaines de nouvelles personnes venues de la montagne pour chercher du travail, s’installent sur les flancs des collines, dans des bidonvilles où l’eau et l’électricité n’existent pas. Ces migrations massives rendent Lima plus étendue chaque jour, chaque minute, et le problème de l’eau empire. Ainsi, 6 millions de Péruviens n’ont pas accès à l’eau potable.

Des contacts !

Depuis notre arrivée, nous avons fait plein de belles rencontres. Nous avons fait la connaissance de nombreux autres globetrotters avec qui nous avons pu échanger sur les "bons tuyaux" mais également des locaux qui nous ont fait découvrir leur ville. Carlos, un péruvien de 80 ans, nous a fait courir dans tout Lima pour découvrir tous ses recoins ! Mais également Juan-José, Oscar, Cris... avec qui nous avons pu decouvrir le "Lima local" avec ses concerts de ska locaux, ses bars, ses restaurents typiques hors des sentiers battus et ses vues imprenables sur le pacifique, bunito !!

Lima est une ville dans laquelle il faut vivre pour savoir l´apprécier a sa juste valeur. La ville brouille de véhicules et de klaxons en tous sens, ce qui n´arrange pas les problemes de pollution (Lima est devenue la ville la plus polluée d´Amérique du sud !). 5 jours est assez ! Prochaine destination : Paracas (Sud du Perou).