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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 00:30

IMGP6880Le voyage apporte son lot de belles rencontres… et Yoann en fait partie.

J´ai rencontré ce français, agé de 27 ans à Santa Cruz, ville située dans la partie Est-tropicale de la Bolivie. En discutant avec lui, je découvre qu´il est le fondateur d´une association qui agit en faveur de l´éducation des enfants, dans la partie rurale de la région : l’association « Gene ». Quand on sait que la Bolivie est un pays où le taux d´analphabétisme est l´un des plus bas du monde (7.9 % pour les hommes et 20.6% pour les femmes), on comprend tout l´enjeu d´un projet tel que celui de Yoann. Aussi, ni une, ni deux, je suis partie à sa rencontre !

C´est donc dans le petit village de "La Higuera" (environ 80 habitants), situé au coeur des montagnes de la région de Santa Cruz en Bolivie, que je me suis rendue à vélo, après 3 jours de voyage et 150 km parcourus avec mes compagnons de voyage, jérôme et Jean-Marc.

La Bolivie : un des pays les plus pauvres d´Amérique Latine

A travers ses différents voyages, Yoann a pu constater qu´au sein de la région rurale de Santa Cruz, quelques écoles sont en manque de moyens pour pouvoir apporter aux enfants l´essentiel d´une "éducation digne, constructive et intelligente." 

Le projet de Yoann : quels objectifs ?

Crée en décembre 2010, l´association loi 1901 de Yoann, à travers son projet  « Proyecto Amerika Latania », vise à « aider, échanger, partager et construire sur le thème de l'éducation et de l'instruction de nos enfants, qui reste à nos yeux une solution légitime pour un monde meilleur ». Garantir l´éducation et l´épanousissement des enfants à travers le monde, n´est-ce pas la première pierre à l´édifice… 

220 enfants, 10 écoles

Le projet de Yoann concerne environ 220 enfants, répartis dans 10 écoles qui ont besoin de matériels scolaires et de moyens financiers pour travailler et apprendre dans de bonnes conditions. De plus, certaines écoles ne possèdent pas d´espaces de jeu, ni de matériels sportifs. Yoann a regroupé ces 10 écoles sous un seul et même nom : "Nuclo el Paraiso".   

Et concrètement ?

Yoann réalise des actions concrètes sur le terrain, en ne se satisfaisant pas, par exemple, de donner le matériel scolaire aux écoles. Il leur organise des journées “activités” pour qu´ils puissent se familiariser eux-mêmes avec le matériel : journée lecture, peinture, visite, etc.

Comment soutenir Yoann ? Le tarif pour être adhérent de l´association "Gene" est de 10 euros pour une année. Tous les dons sont les bienvenus : les dons d´argent, de vêtement (de 2 à 14 ans) ou de matériel scolaire. Sachez, pour vous donner une idée, que la somme de 30 euros suffit pour financer une année scolaire d´un enfant.

Voici l´adresse si vous souhaitez adresser un don : Karen Abélard-Pasquier - Association « Gene » - 2 rue St Nicolas - 49110 MONTREVAULT - Mail : amerikalatania.gy@gmail.com

Yoann, encore bravo pour ton initiative. Une initiative généreuse, concrète, utile et constructive !

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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 23:01

JER VELO COUCH 1Dès que j´ai rencontré Jérôme, à Santa Cruz, ville située dans la partie Est-tropicale de la Bolivie, j´ai eu envie qu´il me raconte son histoire. Depuis 10 mois, il réaliste son rêve d´enfant : faire le tour du monde. Son moyen de locomotion ? Le vélo couché, une manière pour lui de rester cohérent avec ses idées sur le monde et le respect de l´environnement. Et pour traverser l´Altlantique ? Jérôme n´a pas hésité à se rendre en Afrique, puis aux Iles Canaries et attendre... attendre qu´un voilier accepte de l´embarquer pour les Antilles. Retour sur son histoire !

La naissance de son projet 

L´idée prend véritablement forme en 2008. Sortie du cinéma. Into the wild... et c´est le déclic. Besoin de vivre d´autres choses, de rencontrer de nouvelles personnes, se rapprocher de la vraie nature de l´être humain : bref, Jérôme ressent le besoin d´aller voir ailleurs, voir ce qu´il s´y passe... Pourquoi ? Il me confiait qu´il avait ressenti un besoin de se redonner l´espoir envers l´être humain : perte d´espoir avec la dégradation de l´environnement, les fabrications télévisuelles, l´insensibilité croissante des personnes, la perte du relationnel, l´amabilité perdue dans les relations... Est-ce pareil ailleurs ? Pour le savoir, Jérôme a décidé de sauter le pas... sur deux roues !

Pourquoi à vélo ?

Déjà pour être le plus en cohérence possible avec ses principes écologiques : pas de pollution carbone ! Pour réussir son pari, il a traversé l´Atlantique en voilier pendant 19 jours, de Las Palmas (Iles Canaries) au sud de la Martinique. En tout, Jérôme s´est donné 2 ans pour réaliser son périple autour de la Terre. Malheureusement, pour des raisons de calendrier, de distances et de routes, il a été obligé de prendre le bus. Souhaitant faire tout à vélo, il me disait que c´était "pas si facile de respecter mes souhaits et, parfois, je n´avais pas d´autres choix." Mais heureusement, ces moments sont rares et ses efforts sont largement récompensés par les nombreux encouragements des populations locales, sur les bords de routes (les chiens s´y mettent aussi parfois... en lui courant derrière !), par les coups de klaxonnes et par les nombreux pouces et bras en l´air ! (J´en suis témoin !)

Meilleur souvenir après 10 mois de voyage ?

Le Maroc et l´accueil des marocains !

"Alors que j´étais en train de finir de manger sur la terrasse d'un café dans une petite ville à deux cent kilomètres de Marrakech, un jeune marocain est venu me parler dans un anglais parfait. Tellement parfait et rapide que je ne comprenais pas tout... Soufiane était prof d'anglais dans un des lycée de la ville. Je lui ai donc demandé s'il ne connaissait pas un endroit, petit hôtel ou autre, pour y passer la nuit. Il m'apprend qu'il n'y a rien dans les environs. Je le vois réfléchir 5 secondes et après s'être assuré que j'avais bien l'intention de repartir le lendemain matin, il me propose de m'héberger pour la nuit. Son appartement est tout proche, et nous y allons de ce pas. Nous rentrons mon vélo dans le salon, il me "présente" les lieux, cuisine, salle de bain, etc... nous ressortons, il ferme la porte et me tend les clefs en me disant -"tiens, tu es ici comme chez toi mais n'oublie pas que tu es chez moi !.. hé hé... je vais bosser, je reviens en fin d'après-midi, alors à plus tard !"- Je n'en croyais pas mes yeux ni mes oreilles, et pensais être en train de rêver ! J'en avais les larmes aux yeux devant ce gars que je ne connaissais et qui ne me connaissait que depuis seulement 10 minutes mais qui était en train de m'offrir quelque chose d'incroyable. Tout simplement, son "chez-lui" à moi, voyageur et stricte inconnu ! Sans préjugés et en toute confiance ! Je n´en revenais pas... Cela m´a beaucoup touché. 

Il est rentré le soir et m'a fait un délicieux tajine qu'il m'apprendra à cuisiner le lendemain. C'est d'ailleurs ce lendemain que je devais partir mais nous nous sommes tellement bien entendus et avons eu tant de choses à partager que 1 ou 2 jours de plus se sont transformés en 10 jours !"

10 mois après... ?

Jérôme me racontait combien ces 10 mois ont été formidables pour lui, enrichis par les nombreuses rencontres qu´il a faites. Il a en partie repris foi en l´être humain, spécialement après son périple en Afrique, au Maroc. A ce propos, il me disait combien il regrettait la vision parfois eronnée que peut avoir la France envers les pays étrangers, en créant des climats de peur et autres préjugés... Il trouve important de communiquer et de combattre l´ignorance envers certaines cultures, notamment au Maroc...

IMGP6779La suite ! Après 10 mois, l´aventure continue ! Encore 14 mois de belles rencontres Jérôme ! Bon courage pour les montées et profite bien des descentes pour faire craquer le cadran des km/h ! Ca a été un plaisir de t´accompagner sur la route,  sur 150 km avec mon petit vélo de location, pendant 3 jours ! C´est vrai que le voyage en vélo est différent du reste : il permet de voir des choses, des détails, des paysages, des personnes... qu´on n´aurait jamais rencontré si on avait pris un autre moyen de transport. Et avec le vélo, on prend le temps, on profite vraiment ! Alors, encore bravo pour ton courage et ta détermination. Bon vent à toi !!!

Suivez Jérôme sur son blog !  : http://ptit-tour-en-bent.web.officelive.com/Bolivie.aspx

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 16:08

arton343-a15a2Lors de mon séjour à La Paz, j' ai eu l'occasion de découvrir les acteurs et les locaux d'un collectif tres influent au sein de la capitale : l' association Mujeres creando.

L'association Mujeres creando (Femmes qui créent)

Pour decrire brievement l'association, Mujeres Creando  est un groupe féministe bolivien, fonde en 1992, qui participe à différents travaux contre la pauvreté, incluant la propagande, le théâtre de rue, les émissions télévisées et l'action directe.

Mujeres Creando publie une revue, Mujer Pública (Femme Publique), produit une émission de radio hebdomadaire, et gère un lieu d'accueil situé à La Paz, qui offre logement, nourriture, éducation et ateliers artisanaux aux femmes de la rue.

Être une femme en Bolivie

Les problèmes essentiels que doivent affronter les femmes sont de trois ordres : le premier est le manque d’instruction. Et c’est encore plus préoccupant lorsque l’on considère l’accès aux études supérieures et la situation dans les zones rurales. L’estime de soi est également un aspect qui reste difficile pour la femme. Et enfin, la violence à tous les niveaux, qu’elle soit commise par l’Etat ou au sein de la famille...

La Bolivie soutient la Déclaration universelle des droits de la femme. Dans la législation nationale, il existe aussi des lois qui protègent les  femmes, notamment contre la violence intra-familiale. La difficulté réside néanmoins dans la mise en pratique de cette législation. En milieu rural, il existe peu de structures d'aide et d'accompagnement. Etant donné cette situation, beaucoup de femmes baissent les bras et se résignent à ne pas porter plainte.

Un bel exemple d'initiative solidaire...

La Frumci est une fédération qui regroupe les  femmes issues du milieu rural de la région d’Irupana (Sud Yungas en Bolivie) dont l’histoire est intéressante. Les  femmes se sont organisées au sein de cette fédération parce qu’elles  souffraient des discriminations masculines. Par exemple, il ne leur était pas permis de participer aux réunions. Ou lorsqu’elles y prenaient part, on les sifflait, on les critiquait parce qu’elles parlaient trop bas. Leur objectif était donc de participer et d’acquérir un meilleur niveau d’instruction. A l’époque, elles étaient très préoccupées par le coût de la vie : elles ont donc imaginé de monter un magasin où les marchandises pouvaient être vendues à un prix équitable, afin de casser les  monopoles des grands commerçants de la région. Ce magasin devait agir comme un régulateur des prix. Elles ont concrétisé ce projet. Ensuite, elles ont pensé développer une auberge paysanne qui pourrait accueillir les participants aux réunions organisées dans la région. Ceci dit, ces projets n’ont pas été sans peine : il y a eu beaucoup de conflits... Beaucoup de femmes ont du se confronter à leur mari. Mais les femmes de la fédération ont réussi à se créer un role social, loin de leur maison et de leur foyer. Un beau pas en avant !

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 17:44
 
Suite au projet TIPNIS, de nombreux boliviens ont entamé des marches pacifiques (de plusieurs jours, voire semaines), un peu partout dans le pays, dans le but de rejoindre La Paz à pied et manifester leur opposition au projet. J´ai été "bloquée", pour mon plus grand intéret, derrière une de ces marches, pendant plus de 2 heures, alors que je revenais vers La Paz. J´ai donc eu la possibilité de discuter avec les boliviens du projet et prendre quelques photos de la marche, qui prenait de l´ampleur au fur et à mesure des jours (Je l´ai croisée à l´allée 3 jours auparavant). Coté logistique, les marcheurs organisent des campements réguliers pour leurs haltes nocturnes. La dernière a eu lieu aux portes de La Paz, à plus de 3 500m d´altitude, inutile de préciser la température qu´ils ont du subir durant la nuit... 
P1020850                                                                                  Vue de la marche de loin.
P1020853                            Poster affiché à l´arrière d´une voiture, aumilieu de la marche, crtiquant le projet TIPNIS.
P1020857                                                                                  La marche contre le projet
P1020858                                                                                     Un opposant au projet.
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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 02:34

307900 276283062389937 259078247443752 1035372 1017060533 nLors de mon séjour a Santa Cruz, ville située aux portes de l´Amazonie bolivienne, j´ai eu l´occasion de rencontrer la fondation UNIR Bolivia qui s´active, en ce moment, sur la place principale de la ville pour mobiliser l´opinion sur le projet TIPNIS, a l´aide de panneaux informatifs et de posters sacrément biens pensés... (Jetez-y un coup d´oeil !) J´ai ainsi eu l´opportunité de rencontrer plusieurs indiens de la région amazonienne bolivienne, présents depuis quelques semaines aux cotés de la fondation UNIR Bolivia.

Qu´est-ce que le projet TIPNIS?

Le projet TIPNIS (Territoire indigène et Parc national Isiboro Secure) est un projet qui vise a construire une route de 300 km qui couperait en deux la réserve écologique du Tipnis. Cette terre ancestrale de 50.000 Indiens de l'Amazonie bolivienne s'étend sur un million d'hectares, entre Cochabamba et la région du Beni (nord de la Bolivie). Co-financé par le Brésil voisin, le projet faciliterait en principe les liaisons sur trois fronts simultanés : entre les départements boliviens, entre la Bolivie et le Brésil et entre le Brésil et les ports sur le Pacifique (Pérou et Chili).

Les conséquences du projet

Conséquence numéro 1 : l'impact écologique désastreux. Mais en plus de cela, les autochtones du Tipnis disent redouter que le président bolivien ne facilite, avec la nouvelle route, la colonisation de leur territoire par des cultivateurs de coca, matière première de la cocaïne. Soucieux de conserver l'une de ses assises politiques et syndicales, Evo Morales est aujourd'hui encore le principal dirigeant des cocaleros (cultivateurs de la feuille de coca) de la région du Chapare, voisine du Tipnis, et il leur a promis de nouvelles terres.

Non respect du droit constitutionnel des indigènes à la consultation

Les indigènes du Tipnis n'ont pas été consultés sur le projet routier. Or selon l´article 29 de la loi 3760 du 7 novembre 2007 : "les peuples indigenes ont le droit de decider des actions qui touchent a la conservation et a la protection de l´environnement et aux ressources de leurs terres, sans discrimination. Ils ont le droit a la libre determination de leurs priorites et leurs strategies pour leur propre developpement."...

De meme, l'article 30 de la Constitution de l'Etat "plurinational" et "interculturel" qu'est officiellement la Bolivie d'Evo Morales consacre la consultation sur "les mesures législatives ou administratives susceptibles de les affecter" comme l'un des droits des "nations et peuples indigènes originaires" vivant dans le pays.

Manifestations en Bolivie
Etant donné le refus du président Morales de reconsidérer le tracé routier, 1 500 indigènes ont entamé une lente et longue marche de plus de 600 km vers La Paz. Mais 500 policiers les ont arretes sur le territoire municipal de Yucumo. Evo Morales a reconnu la violence de l'intervention policière. Gaz lacrymogène, coups de poings, coups de crosse...

Suspension du projet... Mais pour combien de temps ?

Le 26 septembre 2011, Evo Morales a proclamé la "suspension" de ce projet. Il a aussi dénoncé la violence de la police et a annoncé une commission d'enquête sur les événements. Affaire a suivre...

 

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 23:33

IMGP5977Pendant une semaine, un propriétaire terrien de la région de Chulumani, ville située à l´est de La Paz, la capitale bolivienne, nous a ouvert les portes de son exloitation. Chez lui, nous avons eu l´opportunité de faire du "Wwoofing", terme anglophone qui signifie "World Wide Opportunities on Organic Farms". Au programme : désherbage du champs de Stevia.

Avant toute chose... Qu´est-ce que le Wwoofing ?

Le wwoofing est un moyen de mettre en relation des personnes qui désirent découvrir et de participer au monde agricole biologique et écologique avec les exploitants agricoles eux-memes. Concretement, les wwoofers travaillent entre 5 et 6 heures par jour, souvent le matin, sur l´exploitation. Les taches peuvent toucher différents domaines : le jardin, le potager, le verger, les fleurs, les animaux, les vignes... Et l´apres midi, les wwoofers ont "quartier libre" afin de pouvoir découvrir les envions et s´imprégner de la culure locale. En échange, l´exploitant agricole s´engage a accueillir les wwoofers à la même enseigne que leur propre famille, nourris et logés gratuitement. Il s´engage également a depasser le simple besoin de main d´eouvre en apportant une valeur ajoutée au wwoffers. Aucune des personnes ne doit percevoir d'argent, le but du wwoofing est de s'enrichir en rapports humains, de découvrir et d'apprendre... 

Chez Jon

Grace aux contacts de Valérie, mon amie qui vit depuis 3 ans a La Paz, j´ai eu l´opportunité de rencontrer Jon, propriétaire terrien dans la ville de Chulumani. Il nous a permis de travailler pendant une semaine chez lui, selon les concepts du wwoofing. Au programme, désherbage du champs de Stevia, pauses a l´ombre des bananiers, discussions avec Don Juan, le jardinier bolivien de la maison, avec qui nous avons beaucoup échangé sur les différentes plantes et techniques de jardinage.

Pour la petite histoire, la plante Stevia a un pouvoir sucrant 300 fois plus que le sucre ordinaire ! Futur remplacant de l´aspartame ? Les extraits de la feuille ayant un pouvoir sucrant très supérieur au sucre, cette plante a attiré l’attention des chercheurs. La plante a montré un potentiel pour traiter l’obésité et l’hypertension... 

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Et pendant nos apres-midi "quartier libre", nous avons :

  • visité les environs de Chulumani et marché dans la campagne tropicale (et ramassé des oranges aux recoins des chemins... que demander de mieux ?)

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  • visité la réserve écologique APA-APA située pres de Chulumani

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  • visité la serre de Don Roben, soutenue par la munucipalité locale, qui a pour but de cultiver les pousses de plantes pour lutter contre la déforestation et privilégier les plantes qui ont un fort potentiel en rétention d´eau. A force de produire la feuille de coca de maniere intensive, les sols s´épuisent et s´assechent.

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  • visité l´extraordinaire jardin de Don Roben, qui nous a transmis sa passion pour la culture des fleurs en tous genres !

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 23:59

P1020116Voici la fameuse feuille verte, au centre de nombreux enjeux politiques et financiers du monde : la feuille de coca. En effet, en plus d´etre une plante médicinale de la culture andine, l´ingrédient de base de la boisson gazeuse la plus bue au monde, la feuille de coca est également le produit de base d´une industrie florissante : la cocaïne. Ajoutés à 1/2 tonne de feuilles de coca, quelques hechtolitres de kérosene, d´acide chlorhydrique et sulfurique, et autres produits chimiques et raffinement divers et vous doublerez par 90 000 la valeur d´une simple feuille verte !

 

Pour la petite histoire, entre 1000 et 1300, la feuille de coca était utilisée :

  • à des fins nutritionnells et religieuses
  • comme role de réserve alimentaire en cas de disette (coupe-faim)
  • comme role de monnaie en cas d´absence de monnaie commune

Apres la colonisation, la feuille de coca ("la feuille du diable") a été banie par le clergé puis pleinement cultivée au Pérou et en Bolivie lorsque les espagnols ont compris son potentiel en terme de revenus... 

Le boom de la culure de la feuille de coca

En 1985, avec le licenciement de 30 000 mineurs, il y a eu un exil de masse vers les parties amazoniennes boliviennes et la majorité des chomeurs se sont reconvertis dans la culture de la coca : la culture de l´or vert explose. Au total, la Bolivie devient le premier producteur de feuilles de coca au monde. Une fois cultivées et réduite à l´état de pate, celle-ci est envoyée par pont aérien vers la Colombie oú est procédée la cocaïne, avant l´exportation vers les USA, l´Europe, l´Asie... Bref, le monde entier.

Une place pour la protection de la biodiversité ?

Car oui, il faut bien le dire : actuellement, en Bolivie, la culture de la coca ne permet pas de diversifier les culures et les sols. Pour cultiver la feuille de coca, les exploitants brulent leurs sols, ce qui ne fait qu´accroitre l´effet de serre et surtout rendre le sol improductif au bout de plusieurs années ! Lorsque je suis allée faire du wwoofing au sein d´une exploitation, dans une région tropicale de Bolivie, j´ai eu l´occasion de voir de nombreux camions défiler, provenant d´exploitations de feuille de coca, dont certains champs fumaient encore à l´horizon... 

La diversification des cultures en Bolivie ?

Les USA et la Bolivie ont essayé d´introduire l´export de cultures alternatives, telles que la culture de l´ananas, du café, des bananes... Mais cela a échoué : 270 millions de dollars ont uniquement permis d´alimenter la corruption des fonctionnaires locaux et étrangers. Seulement 10 % ont servi à des projets sérieux. Mais quand on sait que 650 millions de dollars sont reversés a l´économie bolivienne tous les ans, grace à la vente des feuilles de coca, on comprend mieux pourquoi les exploitants agricoles locaux ne cherchent pas à se détourner d´une production intensive plus rentable. Mais à quel prix ? Le peuple bolivien a d´ailleurs élu en 2005, puis en 2009, l´ancien leader des cocaleros, cultivateurs de la feuille de coca, Evo Morales...

Finalement, drole de monde au sein duquel on érige en tete de turcs les "pays de la drogue" tels que la Bolivie, le Pérou ou encore la colombie, alors qu´on exalte en meme temps la consommation "sympa" de la poudre blanche... 

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